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Biographie de Schleu
Lying in the wrong coffin, qui fait suite à une démo datant d'avril 2019, recense par conséquent neuf morceaux brutaux mais aussi souples, qui groovent dans une agitation quasi permanente. Zucchini Kill l'initie avec fracas, la batterie distribue des mandales et le chant braille alors que les cordes -de basse, de guitare- crissent à tout-va. Ca sera une constante mais Schleu a l'art, en l'occurrence, de distiller des gimmmicks tarés qui baisent nos résistances. Junkie Snail Dream se déroule de la même manière, sans faire de manières. On est dans le frontal saccadé, furibard. Je tente de respirer, mais Schleu ne m'en laisse pas le temps. Sprawling Spud fait son Singe Blanc, c'est un peu trop bon pour être zappé ce bordel-là. Mais si tu veux retomber, rare est l'occasion. The Odd One Out, sur près de six minutes, entre en rut. Torrent de drums, loopings des guitares. Sautes d'humeur rythmiques, sauvagerie à peine bridée. Telle est la recette, ça part en sucette et ça dégouline de partout. Au mitan False Advertising, folichon, fait le polisson. Autour de Gudrun 23, GigaPoupon (Drums), Sigmund (Bass), Von Kreuz (Guitar) tabassent sans discontinuer. Let's get busy les voit tracer, jusqu'au crash. Plus loin et jusqu'à la fin, Schleu refile des bleus. Je n'ose imaginer, en live, l'étendue des dégâts. Pigomaniac est un pavé sans ménagement, l'approche est certes directe mais l'opus dansable, pour peu qu'on y soit prêt. Sparadrap, malgré son nom, ne panse pas les plaies. Il vire presque, pas loin, quasiment, black métal en son début. Puis noise mâtinée de post-hardcore, enfin je crois, sur la suite où la frontwoman s'époumone en plaçant ça et là quelques syllabes « sensuelles ». Lessivé, j'ai l'envie de décrocher. Il faut suivre, c'est bel et bien la valeur du tout qui m'a permis de rester au contact. L'inhabitué fuira, l'initié placera ce Lying in the Wrong Coffin dans son rayon des galettes surchauffées, à côté des musts du genre. Lequel, d'ailleurs? Schleu, en effet, ne se qualifie pas. Il se vit et s'écoute, sa dernière attaque s'appelle Highway Without a Wee Break et en deçà des deux minutes, elle bastonne pour ensuite se nuancer plus ou moins, dans une déjante sonique à la Primus. Terminé, l'affaire est plié et l'auditoire, pour sa part, savamment laminé.