JIL CAPLAN
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Biographie de Jil Caplan
Née Valentine par un beau jour d'octobre 1965 en région parisienne, fille unique d'un imprimeur-sérigraphe, sa famille s'installe peu de temps après à Paris. Jil Caplan hérite donc de la Capitale pour jardin d'éveil et s'éprend très vite de ce tumulte foisonnant qu'elle ne quittera plus.
Sa grand-mère cantatrice l'initie un peu à la musique, et bien que les incantations lyriques ne laissent pas complètement indifférente sa fibre artistique, c'est néanmoins très vite à travers David Bowie, Pink Floyd ou les groupes de la déferlante punk que se cristalisent ses 1er réels émois musicaux. L'autre passion qui l'anime par dessus tout, c'est le cinéma. Marilyn, Natalie Wood ou encore Lauren Bacall sont autant de muses-icônes nimbées d'aura et de mystère qui la fascinent. Elle explore cette vocation en fréquentant un temps le cours Florent, mais le destin et peut-être une certaine prédisposition l'en détourneront au profit de l'aventure musicale.
Bac littéraire en poche, elle suit des cours à la Sorbonne et arpente de temps à autres le studio Garage. C'est là qu'un petit groupe d'amis bientôt connu sous le nom des "Innocents" enregistre son single "Jodie" sous l'égide d'un certain Jay Alanski. Nous sommes en 1986, les choses ne seront plus tout à fait comme avant.
Séduit par sa personnalité, Alanski lui propose de s'essayer à la chanson et d'enregistrer un 45 tours, qui s'avérera finalement être un album entier intitulé « A peine 21 », en écho à la fleur de l'âge de celle dont le nom de scène sera désormais Jil Caplan (du nom du personnage de "La mort aux trousses", George Kaplan). Déjouant les préjugés, le succès est bel et bien au rendez-vous à travers des titres comme "Oh ! Tous les soirs" qui fera son chemin sur les radios et au Top 50. L'album conçu et enregistré avec le budget d'un single sera finalement certifié disque d'or.
D'aucuns auraient alors pu n'y voir qu'une bluette éphémère. Ce coup d'essai réussi ouvre pourtant la voie à une consécration qui placera le tandem Caplan/Alanski sous le feu des projecteurs à l'aube des années 90. Après une escapade aux USA sur les traces de Kerouac et Burroughs, Jil Caplan publie son 2ème album « La charmeuse de serpents » en novembre 1990, pour lequel elle signera ses premiers titres. Porté par des singles aussi entêtants qu'irrésistibles ciselés à merveille pour son timbre et son univers si singuliers, ce second opus place définitivement son interprète parmi les valeurs sûres de la chanson. « Tout ce qui nous sépare » et « Natalie Wood » assaillent les charts, ce succès est couronné par une victoire de la musique en 1992 qu'elle recevra très émue.
A l'automne 1993 paraît « Avant qu'il ne soit trop tard », un disque aux accents de maturité plus acoustiques avec de très bons titres comme « La grande malle » qui ne passe pas inaperçu. Ce 3ème LP marque néanmoins la fin de sa collaboration avec le pygmalion de ses débuts qui s'oriente alors vers des productions plus expérimentales au sein du projet "A reminiscent drive".
Cette situation nouvelle, un peu déroutante, est l'occasion pour Jil Caplan d'aborder le disque éponyme suivant en 1996 sous un angle différent, plus introverti. Enregistré avec Franck Eulry, songwriter et arrangeur de talent, elle signe des paroles introspectives cueillies autant à la croisée de ses affres que de ses espoirs. « L'âge de raison » est à ce titre une chanson emblématique, teintée d'une douce mélancolie mise en relief par une alchimie instrumentale des plus envoûtantes. A noter également que JP Nataf (Les Innocents) lui offre un superbe morceau : Les clés, exorde à de futures et plus amples retrouvailles. Toutefois, la promotion de ce 4ème disque n'est pas exactement à la hauteur de son élégante palette artistique, ce qui l'empêchera sans doute de s'émanciper d'un destin trop confidentiel.
Plusieurs remises en questions se posent alors, une compilation intitulée « Jours de fête » est éditée en 1998. Elle contient notamment une reprise de Claude Nougaro (« Tu verras »). Ne ressentant plus ses impulsions artistiques suffisamment appuyées elle quitte son label l'année suivante. Entre temps on aura pu l'entendre sur la Bande Originale du film « La petite sirène » (elle interprète et co-signe la chanson « Un autre monde ») ainsi que dans une reprise de Moustaki (« Les eaux de mars ») à l'occasion d'un tribute à Carlos Jobim.
A l'heure du renouveau, c'est « Toute crue » que Jil Caplan franchit le cap du 3ème millénaire. Ce 5ème album sorti en 2001 est placé sous le signe de la complicité puisque c'est JP Nataf, l'ami de longue date, qui va mettre ses mots en musique accompagné de Pascal Colomb à la réalisation ; à noter que Mirwaïs (ex-Taxi Girl) fit également partie de la production originelle avant qu'un autre destin ne l'emmène vers une fructueuse collaboration avec Madonna. D'une grande richesse musicale, ce disque mêle avec jubilation le son des guitares à des textures plus électro, le travail de l'orfèvre mélodiste JP Nataf conjugué à une production des plus inspirée en font l'un des tous meilleurs albums de Jil Caplan.
Cette quintessence transpire particulièrement dans « La maison abandonnée », un morceau poignant qui tutoie le pinacle des émotions. « Le lac », 1er single qui en sera extrait est teinté d'une poésie très "caplanienne" portée par des sonorités aguichantes.
Petite récréation musicale au printemps 2002 au sein du duo coup de coeur "Gueule d'amour" (qu'elle improvise avec Doc Pilot) et dont le fruit sera un superbe EP de 6 titres, savant cocktail de psychédélisme sensuel et exalté. Disposant d'une certaine expérience à la caméra (elle a réalisé certains de ses clips), Jil Caplan laisse libre cours à son imagination en mettant en scène une surprenante vidéo du morceau éponyme.
Un Innocent peut en cacher un autre. C'est avec Jean-Christophe Urbain, l'ancien acolyte de JP Nataf, qu'elle façonne « Comme elle vient », 6ème album publié en 2004. Résolument plus enjoué que les précédents dans sa rythmique avec des intonations country-western que l'utilisation d'instruments tels que le banjo tend à souligner. Beaucoup de charme et de fraîcheur que l'on retrouve dans le single extrait « Toi et moi ».
Après une période contrastée de doutes et de retour à soi, Jil Caplan revient de plus belle en 2007 avec un album intitulé « Derrière la porte » dont elle signe la plupart des textes et qui marque ses retrouvailles avec Jay Alanski. Le 1er extrait « Des toutes petites choses » évoque selon son auteur et interprète « cette peine que procure la solitude, l'abandon, le fait de ne plus être touché ».
Après deux concerts complets à l'EUROPEEN (Paris 17eme) en octobre 2007 à l'occasion de la sortie de l'album et une tournée d'une trentaine de dates sur la saison 2008/2009, JIL décide de reprendre la route en 2010 avec un nouveau set acoustique, aux côtés de Jean Christophe URBAIN.
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