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Biographie de Deathcode Society
Deathcode Society est un groupe de black metal originaire d'Annecy formé en 2009 et actuellement composé de : Nicolas S. (basse), Gregoire G. (batterie), David C. (guitare), Franz E. (guitare) et Arnhwald R. (chant / guitare). Après une démo sortie en 2009, "Ite Missa Est", Deathcode Society sort son premier album, "Eschatonizer", en Septembre 2015 chez Osmose Productions.
Tout commence avec "Pandaemonium 1.1" et son riff d'intro rappelant les grands moments de Dimmu Borgir par son côté symphonique, ses saccades et un son donnant beaucoup de puissance à l'ensemble... Surtout à la batterie d'ailleurs, véritablement impressionnante !!! On est bien face au côté grandiose de la musique des Norvégiens, mais on s'oriente rapidement dans une veine peut-être plus progressive, ou en tout cas plus technique rappelant indéniablement les Italiens de Fleshgod Apocalypse... Peut-être moins grandiloquent, mais tout aussi ambitieux !!! Et bien sûr plus orienté black metal, ne serait-ce qu'au niveau du chant, même si ce dernier semble quelque peu en retrait... De petits passages en chant clair apportent un peu de variété et un aspect résolument old- chool pouvant évoquer Snowy Shaw (Notre Dame, Therion et tant d'autres) !!! En tout cas, ce titre est tout ce qu'il y a de plus impressionnant, d'un point de vue technique, même si on perd parfois le fil tellement tout cela est dense... Une excellente entrée en matière qui soulève donc malgré tout quelques interrogations !!!
Place à présent à "NooS", toujours dans la même veine puissante, symphonique et mélodique... Mais ce qui nous scotche une nouvelle fois à notre siège, c'est bien la batterie qui mettra très vite tout le monde d'accord !!! Les guitares, techniques vu le registre quand même assez brutal, tirent surtout leur épingle du jeu sur les parties saccadées, ayant tendance à trop s'entrecroiser tout au long du morceau... Au moment où on aurait besoin d'un son limpide pour tout comprendre, ces guitares se retrouvent noyées par le clavier pas toujours indispensable à mon goût !!! Ce qui est bien en tout cas, c'est que les Annéciens ne s'endorment pas sur leurs lauriers, n'hésitant pas à introduire un peu de chant religieux en plein milieu du morceau histoire de relancer la machine, ce qui fonctionne à merveille... Ces chœurs évanescents apportent un peu de légèreté et surtout beaucoup de relief à la musique du groupe : bien joué !!! Heureusement que le groupe a suffisamment d'armes en main pour nous faire oublier ses quelques faiblesses...
S'ensuit "The Mark Of Caïn", morceau assez classique dans ce registre toujours à la frontière des styles mais diablement efficace !!! L'ombre de Dimmu Borgir n'est jamais très loin, et vu l'intensité de la musique et son énergie imparable, c'est vraiment dommage que le chant soit autant en retrait... En fait, il manque de puissance, n'étant jamais vraiment black metal !!! Écorché, sûrement, mais il manque ce côté rauque, parfois caverneux, mais en tout cas brut et glacial inhérent au genre black metal... Quelque chose de résolument possédé qui vienne autant de la gorge que des tripes !!! Ici, le chant est beaucoup trop linéaire et ne véhicule pas vraiment d'émotions... Dommage car les compositions sont toujours aussi léchées et travaillées, à l'image de ce passage atmosphérique au milieu du morceau !!! Encore une fois, beaucoup de force, mais aussi quelques faiblesses qui rendent l'écoute plutôt mitigée alors qu'elle s'augurait sous les meilleurs cieux...
On continue sur la même lignée avec "Nails", efficace mais peut-être moins surprenant après la découverte des morceaux qui le précédaient... Parfois linéaire, il semble à d'autres moments vouloir trop en faire, le rendant assez incompréhensible !!! Heureusement, Deathcode Society arrive une nouvelle fois à caler un magnifique passage mid-tempo histoire de poser un peu les choses jusqu'à la fin du morceau... "The Inner Vortex", lui, offre une jolie entrée en matière avec un riff principal absolument irrésistible et parfaitement exécuté !!! Dommage une fois encore que les riffs suivants ne soient pas à la hauteur... Non pas qu'ils soient mauvais, mais vu les capacités du groupe et ses références, on est en droit de s'attendre à bien mieux !!! Peut-être manque-t-il quelques mélodies imparables qui mettraient tout le monde d'accord entre deux blasts ou entre deux saccades bien senties... Heureusement, une fois n'est pas coutume, un peu de chant clair et un petit passage atmosphérique savoureux vont nous apporter ce petit plus digne des grands !!!
Le morceau suivant s'intitule "Pigrimage" et poursuit sans surprise ce que le groupe a entamé en début d'album : un déferlement technique entaché de quelques faiblesses, mais toujours sauvé par une puissance hors norme, une énergie imparable et quelques surprises ici et là, comme à nouveau ce chant clair fort délectable !!! Et le retour des chœurs n'en est pas moins savoureux... Ainsi, Deathcode Society parvient toujours à trouver une manière de nous faire oublier ses moments d'égarement, ou en tout cas, de les camoufler d'une manière plus que professionnelle !!! Voilà qui fait montre d'une force et d'une maturité à toute épreuve... Seuls les très grands parviennent à pondre un album sans erreur aucune, mais le groupe annécien est jeune et un grand en devenir, soyez-en sûrs !!! "Seraphic Requiem" conclura de fort belle manière ce premier album avec un riff principal redoutable, même si parfois très typé et rappelant peut-être Vesania : eh oui, encore un grand nom qui me vient en tête... En tout cas, le refrain doublé en chant clair devrait vous rester un tête un petit moment !!!
En fait, "Eschatonizer" n'est pas totalement terminé car le groupe s'est offert un petit plaisir en interprétant une très honnête version du "Metal Metldown" de Judas Priest... Version certes énergique mais plutôt respectueuse de l'original, surtout au niveau du refrain que tout le monde fredonnera sous la douche après l'écoute !!! Bref, voilà un album mieux qu'en demi-teinte, mais qui ne rentrera pas tout de suite dans la cours des grands... A vouloir trop en faire, Deathcode Society a parfois tendance à perdre l'auditeur, mais l'énergie de leur premier album, le niveau technique des musiciens et le talent que l'on décèle ici et là parviennent à faire oublier les quelques faiblesses de l'album, à savoir des influences un peu trop typées, des riffs un peu plus faibles et un clavier qui met trop souvent les guitares au second plan !!! Malgré cela, jetez-vous sur "Eschatonizer", premier album d'un futur grand nom de la scène nationale qui mérite d'être soutenu dès à présent, ne serait-ce que par rapport à l'investissement qu'un tel album a dû représenter... Une formation honnête, motivée, ambitieuse, et française de surcroît, ça n'a pas de prix, si ???