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de David Murray
Biographie de David Murray
"Sois Bop et tais-toi! Impossible pour le jeune David, contemporain de l'état civil de free, la dernière aventure du jazzman fin de siècle, impossible pour ce fils de méthodistes, qui retrouve dans l'espace coltranien et les fleurs du mal ayleriennes la figure de nègre spirituel. David a aujourd'hui 45 ans et plus de 220 albums derrière lui... Dans la dernière ligne des années 90 on a parlé de fusion, de world music, voire de panafricanisme à propos de David Murray depuis qu'il a entrepris le voyage à rebours à travers les Caraïbes, les « petites » Amériques, via l'Afrique du Sud et le Sénégal". Extrait de la biographie de David Murray par Blaise Makossa (2000) Avant d'aborder ce "voyage à rebours", David Murray a brûlé les étapes de l'histoire du jazz : né à Oakland, il grandit à Berkeley et étudie avec Catherine Murray (organiste et mère de David), Bobby Bradford, Arthur Blythe, Stanley Crouch, Margaret Kohn et bien d'autres jusqu'à son départ du Ponoma College (Los Angeles) pour New York où il s'installe en 1975. A New York ce sont Cecil Taylor, avec qui il joue, et Dewey Redman qui l'encouragent. Là encore des rencontres, d'hommes et de musiques: Sunny Murray, Tony Braxton, Oliver Lake, Don Cherry. Au sein de l'Energy band de Ted Daniels, il travaille avec Hamiett Bluiett, Lester Bowie et Frank Lowe. En 1976, après une première tournée européenne, David Murray monte un de ses groupes mythiques, le World Saxophone Quartet avec Oliver Lake, Hamiett Bluiett et Julius Hemphill. Il entre dans une dynamique de créativité intense, enchaînant enregistrements et formations à géométries diverses. De Jerry Garcia à Max Roach en passant par Randy Weston ou Elvin Jones, David Murray multiplie les rencontres jusque vers 1978, moment où il développe son quartet puis octet et quintet et se consacre à ses propres formations. Sans pour autant hésiter à se lancer dans d'autres créations puisqu'il fait appel à des cordes (concert au Public Theatre à New York en 1982), des tambours Ka de Guadeloupe (Créole, 1998), des musiciens et danseurs d'Afrique du Sud (M'Bizo, 1998), fruits de ses nombreux voyages... Les récompenses de David Murray incluent: un Grammy pour Blues for Coltrane, 1988, un Guggenheim Fellowship, le Bird Award, le Danish Jazz Par Prize, le Ralph J. Simon Rex Award. Il a été nommé Personnalité du Guiness Jazz Festival (1994), Musicien de la décennie (1980) par le Village Voice et Musicien de l'année par le New York Newsday in 1992. Deux documentaires ont été réalisés sur sa vie, "Speaking in Tongues" (1982) et "Jazzman" qui a été nominé au Festival du Film de Baltimore en 1999. « Dans la mouvance du post-free jazz, Murray combine les héritages du free des années 70 et du jazz New Orleans: en résulte une musique paroxystique, aux effets exacerbés. Il incarne un courant qui prône le retour aux éléments africains et à une sonorité agressive. » extrait du Dictionnaire du jazz, éd. Laffont, 1995