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de Benjamin Schoos
Biographie de Benjamin Schoos
Chanteur, c'est un métier. Une vocation. Une profession de foi, voire, concernant Benjamin
Schoos , un apprentissage.
Après vingt ans de carrière, celui qui s'est d'abord fait connaître derrière les machines avec son projet Miam Monster Miam, puis derrière d'autres qu'il accompagnait (Marie France puis Lio avec le backing-band Phantom) s'est peu à peu rapproché du devant de scène ; soignant au passage son dédoublement de personnalité au fur et à mesure qu'il trouvait sa voix près du micro.
Après trois albums chantés(China Man vs Chinagirl, Beau Futuret Night Music Love Songs), il était donc temps pour le songwriter, finalement plus francophone que belge, de faire un retour en arrière. Ce bilan stéréo, logiquement nommé « Profession chanteur », permet de rembobiner la bande audio pour apprécier tout ce qui fait le charme de Schoos : un étonnant premier degré dans cette époque où tout est cynisme, doublé d'une poignée de chansons radiophoniques (Visiter la lune, La grande aventure) telles qu'on entendait quand les chanteurs, justement, étaient les rois du monde FM.
Pour les adultes, vingt ans c'est l'âge de la maturité. Pour Schoos, ce sera donc l'âge des octaves étendues. Où l'on peut notamment remarquer que toutes les obsessions du chanteur (comme la pop arrangée de Jean-Claude Vannier) trouvent un écho dans les duos féminins qui balisent cette compi
lation. De Laetitia Sadier sur Je ne vois que vousà J'ai essayé de t'aimer en duo avec April March, des histoires de « je » amoureux qui cristallisent l'amour impossible tel que la variété française, celle avec un grand V, a su en produire.
Tantôt rococo, tantôt lover et avec un synthé comme seul fil d'Ariane dans son labyrinthe pour amoureux solitaires, Benjamin Schoos marche dans les pas du Sébastien Tellier de « L'aventura ».
Il en résulte une carrière atypique et à part, et dans laquelle notre crooner wallon parvient à (d)écrire mieux que les Français cette science complexe de la nostalgie couchée sur un lit de violons. Souhaitons lui de continuer à (se) raconter des histoires la nuit pour, à force de mentir avec cette honnêteté si désarmante, devenir maitre-chanteur.