SPECTACLE / Des townships de Johannesburg au théâtre du Quai Branly : Phuphuma Love Minus fait briller la culture Zouloue !
Ils sont onze, costumes cintrés, chaussres cirées et gants blancs impeccables. De la pointe des pieds, ils effleurent le sol dans une chorégraphie lente et feutrée. A la danse répond le chant, une voix, a capella, qui dirige ce choeur d'ouvriers échappés de la ruralité et débarqués dans des pensions où le silence est règle de vie. On arrête pas un peuple qui chante, et encore moins un peuple qui danse. Créé en 2002 et puisant ses racines dans les traditions orales Sud-Africaines, le Phuphuma Love Minus se donne comme mission de transmettre les valeurs d'identité culturelle Africaines. De l'époque des pensions silencieuses jusqu'aux compétitions de choeurs qui enflamment Johannesburg aujourd'hui, le Quai Branly met aujourd'hui à l'honneur cet ensemble aux mélodies entêtantes et aux chorégraphies hypnotiques. Leur concert est un rituel festif, un moment vibrant à découvrir et à faire découvrir
Phuphuma Love Minus au Quai Branly : Infos & Réservations
Découvert et popularisés par la chorégraphe Robyn Orlin à travers le chef d'oeuvre Walking next to our shoes... ces ouvriers migrants sont aujourd'hui les ambassadeurs de l'isicathamiya dans le monde. A la croisée des chemins entre chants chrétiens, minstrels shows du 19ème siècle et traditions locales, ces chants zoulous se construisent sur un système d'appels et de réponses entre un ténor et un choeur composé de 4 à 20 hommes.
Le Phuphuma Love Minus est passé en quelques années des mariages et fêtes de la moisson aux plus prestigieuses scènes internationales, au fil de deux albums couronnés de succès : Imfihlakalo yezulu et Yithi Ojikelele. A une époque où plus que jamais le thème de la migration sont au coeur des préoccupations, le Phuphuma Love Minus associé Robyn Orlin nous offrent un regard unique et intemporel sur la culture populaire de ce peuple d'ouvriers migrants.
Rédigé par Florentin Gonon le 13 Mars 2017 à 14:00