LIVE REPORT / Revivez le concert de FKJ à la Cigale à Paris !
Après avoir fait le tour du monde et plus dernièrement une tournée américaine, le jeune FKJ ou French Kiwi Juice affichait complet hier soir à La Cigale (10 décembre 2016).
La salle intimiste du Boulevard Rochechouart se remplie doucement, et son public éclectique trépigne d'impatience...
Quand les lumières s'éteignent enfin arrivent sur scène un homme et une femme : c'est le duo Bonnie Banane. Paroles surréalistes, déhanché provocateur dans une jupe en cuir rouge, c'est sur un ton Soul/R'n'B qu'a commencé cette soirée. « La vie est trop longue et Dieu chausse petit. » On ne comprend pas mais on se laisse quand même bercer par la voix jolie voix de la chanteuse et sa moitié de scène qui alterne entre clavier, basse et pads. « Champs Élysées », « M.U.S.C.L.E.S », c'est avec une reprise originale de « Feeling Good » que l'on se quitte : agréablement (très) surpris.
Courte pause, la scène se dégage et on aperçoit désormais : guitare, basse, saxophone, micros, clavier, piano... Tout ça pour un seul homme, prodige : FKJ.
Et l'obscurité nous envahie à nouveau...
On voit dans l'ombre les dreads de ce rasta blanc se diriger vers le piano.
Belle intro sur « Tui » un morceau acoustique assez doux pour nous plonger dans ce qui sera une bulle à part ce soir. French Kiwi Juice, en référence à sa double nationalité franco-néo-zélandaise, commence avec un classique : « Waiting » et là toute la magie opère. Mais que fait le prodige de cet artiste complet ? Il est « poly-musicien ». Bassiste, guitariste, pianiste, saxophoniste... Seul sur scène, les dreads d'FKJ se balancent sur sa French-Touch feel good.
La singularité de sa musique, son éclectisme. Comme il l'a confié à plusieurs reprises, FKJ s'inspirent de plusieurs styles de musiques différents : jazz, funk, soul, hip-hop... De ce qu'il écoute depuis son plus jeune âge ; et ses morceaux agissent sur nous comme des pilules de bonheur.
On s'abandonne sur ses samples vocals à la Bondax et sa guitare ultra-funky.
Après avoir enchaîné avec « Hurry On Now » son remix d'Alice Russel et son fameux « Instant Need », FKJ a soulevé son public avec son remix de « Unstoppable », un titre de la douce Lianne La Havas. Titre qui résumait bien l'ambiance côté public.
Quel bonheur de voir cette foule dansante, sans trop d'écrans pollueurs de vision dans le champ. Les bras sont levés et les corps dansent : très bonne ambiance.
Belle surprise venue des Philippines : June Marieezy a été invitée par FKJ pour venir interpréter « Fly » que ce dernier a remixé avec brio, comme d'habitude. La douce voix de June se mêle aux beats hip-hop et aux impro jazz du pianiste. Toujours au piano, la petite perle du label Roche Musique enchaîne avec son remix de « Pretty Thoughts » d'Alina Baraz & Galimatias.
Toujours alternant entre basse, guitare, synthé, piano et bien sûr son matos M.A.O, FKJ s'autorise des petites sessions d'impro pour notre plus grand plaisir. Après l'excellent « Unchained », nouvelle surprise : Tom Bailey vient chanter sur « Drops » et « Ginuwine Ride My Pony », ses deux collab's avec FKJ.
Pour définir la suite du concert, seule la happiness therapy convient.
« Lying Together », « Open the Door » avec un sax et le génialissime « So Much to Me » issu de son EP « Time For a Change » sorti en juillet 2013. Il prend son pied et nous aussi.
Lorsqu'après son tube, French Kiwi Juice a quitté la scène, le public était surexcité. Courte pause, puis arrive le rappel. Il revient sur « Better Give U Up », titre issu de son dernier album, que l'on ne saurait attendre. Nouveauté, FKJ ajoute sa voix à ses compositions. Et oui, maintenant il chante en plus, vraiment complet donc. Il termine avec le magique « Learn to Fly » puis un outro sublime au piano se classant définitivement comme notre coup de cœur de la scène french-touch.
Report live : Pauline Jabes