Le titre "Love Song", annonciateur de l'album éponyme (le pluriel en plus) à venir quelques semaines plus tard avait déjà offert un avant-goût délicat de ce que serais le très attendu sixième opus de Vanessa Paradis, près de six ans après la sortie de "Divinidylle", vendu à plus de 500 000 exemplaires. Et c'est un album très très bien nommé que vient de livrer la chanteuse avec vingt titres qui placent l'amour et ses déboires au centre de toutes les préoccupations. Avec sept titres confiés à Benjamin Biolay, qui maitrise le sujet du romantisme, l'ex-lolita s'assure un retour réussi avec ce qui pourrait bien être l'une de ses meilleures productions. Les mots de l'un chantés par la voix frêle de l'autre font décidément merveille. Notons l'élégant et très recommandable "L'Au-Delà", écrit par Mikaël "Mickey 3D" Furnon, le forcément rock "The Dark it Comes" en duo avec Carl Barat de Libertines ou le gainsbourien "Les Roses Roses". On dégustera la ritournelle italienne "Tu si na Cosa Grande" avant de s'émouvoir du morceau "New Year" écrit à six mains par Vanessa, Johnny Depp et leur fille. Le pincement au coeur arrive sur "La Chanson des Vieux Cons" qui, une fois n'est pas coutume, effleure le thème de la séparation avec tendresse, et sur laquelle on ne peut s'empêcher de soupçonner un paralléle à la vie personnelle de la chanteuse. En somme, une série de pépites dans la continuité d'une presque parfaite discographie.
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