C'EST LA RENTREE / Nos 10 Coups de Coeur à mettre entre toutes les oreilles et à voir en concert prochainement

Pas vraiment des têtes d'affiche - mais en passe de l'être, ce sont pourtant nos artistes coup de coeur de la rentrée, ceux qui adoucissent la fin des vacances et le retour au boulot ! Et si vous êtes déçus en allant les voir en concert, on s'engage à remettre sérieusement en question toute notre sélection ! 


> HYPHEN HYPHEN / Les niçois de Hyphen Hyphen ont pris leur temps pour sortir leur premier album "Times" : ils se sont d'abord rôdés sur les scènes des clubs de concerts durant deux ans avant d'enregistrer pendant un an les douze titres qui composent ce premier opus. Leur musique, mélange de pop, d'électro et d'envolées vocales gospelisante, les place à part dans la nouvelle scène française. Ajouté à ça une présence scénique endiablante, on peut estimer tenir avec eux un des groupes les plus exictants de cette année 2016 !


> LA FEMME / Derrière La Femme se cachent... deux hommes, Sacha Got et Marlon Magnée, qui munis d'une guitare et du logiciel Garageband, ont entamé leurs premières compositions il y a plusieurs années en s'essayant à divers styles, de la chanson française pop des années 60's / yéyé à la musique surf californienne. Ensemble, ils triturent pianos, synthés et planches de surf avant de rencontrer les derniers membres du groupe qui arrivent et repartent avant de revenir au fil des envies ! Au final, La Femme s'illustre dans un style qui lui est propre, mélange de surf music, de cold wave et de pop.


> PETIT BISCUIT / Derrière Petit Biscuit (un nom choisit parce qu'il est "marrant, simple et bien français") se cache le jeune Medhi Benjelloun, rouennais de seulement 16 ans et d'ores et déjà espoir de la scène électronique française. Un titre acquis grâce à des productions surprenantes de maturités et postées sur internet pour ensuite recueillir des milliers de téléchargements. Un phénomène en bonne et dûe forme à qui le charme de la jeunesse n'enlève rien : on aime ses morceaux électro-exotiques parfaits pour "chiller" en bord de piscine ou les refrains les plus dansants qui forcent à la comparaison avec Flume ou avec Fakear.


> LESCOP / Avec "La Forêt" et "La Nuit Américaine", Lescop s'était frayé un chemin parmi les révélations de l'année 2012, s'imposant auprès des critiques spécialisées et du public grâce à une new-wave francophone qui avait ouvert la voie à de nombreux autres. On attendait avec impatience le retour de celui que l'on compare régulièrement à Etienne Daho période 80's et c'est désormais chose faite ! Lescop a publié un nouveau titre sombre et intense, à l'esthétique froide toujour aussi troublante. Il précède la sortie de l'album "Echo" à l'automne.


> EMILY LOIZEAU / Emily Loizeau a fait son retour en début d'année pour présenter son tout premier spectacle musical, baptisé "Mona". Il s'agit d'un conte délicat et intime, reliant deux histoires, deux générations, et partant d'un constat qui pourrait sortir d'un sketch, lorsque la chanteuse (ou en tout cas son personnage) remarque que sa fille, un bébé, "a la gueule d'un vieille". La suite de ce "Benjamin Button" poétique est fascinante et fantastique (dans tous les sens du terme), à la frontière d'un parcours psychanalytique à la Lewis Carroll. Une nouvelle plongée dans le thème de la maternité et de la filiation pour la chanteuse, mais aussi l'exploitation d'une nouvelle forme de mise en scène du concert, lorgnant vers le théâtre ; une recherche qui lui est chère et qui rafraichit indéniablement le genre.


> DELUXE / Avec leur incroyable feeling funky, mélodies entêtantes, cuivres 70's et sens imparable du groove, Deluxe s'est faufilé dans le filon tracé par leurs grands frères de Chinese Man, et imposé son univers de cow-boys moustachus aux chorégraphies déjantées et à l'énergie décuplée. Funk, électro, hip hop, dubstep, ils malaxent les styles et les catalysent pour en donner le meilleur sur scène. Créé en 2007, le groupe se compose à l'origine de 5 musiciens, qui vont rapidement s'improviser en quintet urbain et séduire les passants en se produisant sur le goudron des ruelles d'Aix-en-Provence. C'est à travers cette expérience que Deluxe a pu acquérir la spontanéité et la frénésie qui les habitent sur scène et qui transpirent dans leurs compositions.


> MICHAEL KIWANUKA / De sa voix caverneuse et écorchée, Michaël Kiwanuka avait conquis le monde en 2012 grâce au titre "Home Again" : une ballade tendre et empreinte de nostalgie qui a propulsé le britannique - originaire d'Ouganda - au rang des artistes soul à surveiller de près ces prochaines années. On l'a même désigné à plusieurs reprises comme l'un des successeurs potentiels du grand Otis Redding ! Et c'est finalement en 2016 avec "Love & Hate" que le britannique a fait son retour, quelques jours après en avoir dévoilé un premier extrait, le très beau "Black Man in a White World".


> THE LIMINIANAS / Originaire de Perpignan, le duo de The Liminanas a réussi le tour de force de conquérir un large public aux Etats-Unis (et même d'être adoubé par Franz Ferdinand ou Primal Scream !) avant même de rencontrer une notoriété de notre côté de l'Atlantique. Il faut dire que Lionel et Marie Liminana ont de quoi séduire, avec leurs attitudes garage rock et leurs références punk-yéyé, réunis dans des titres "bricolés à la maison" depuis leur village du sud-ouest.


> HER / Her, c'est Victor Solf et Simon Carpentier, deux dandys français aux influences diverses, réunis par l'amour de la musique bien faite, initialement au sein du quintet rennais Popopopops (lauréats du prix inRocKs lab en 2009). Le premier est allemand et cite Kraftwerk parmi ses artistes favoris, tandis que l'autre a vécu plusieurs années aux Etats-Unis où il a affiné sa sensibilité pour la black music. Ensemble, ils produisent une pop ciselée et parfaitement intégrée à une ligne électro soignée : la voix est chaude, les textes sont sensuels, c'est vrai, (qui a dit "érotique" ?), mais demeurent forts et ancrés dans leur génération et ce qu'elle comporte de troubles et l'équation entre synthétique et rétro parfaitement accordée.


> THE DIVINE COMEDY / Fondé à la fin des années 80 en Irlande, The Divine Comedy était initialement un groupe à part entière mais il a évolué au fil des années vers un projet personnel associé au chanteur Neil Hannon, unique membre permanent. Autour de lui, les musiciens et autres créatifs gravitent au fil des albums et spectacles, en fonction des besoins et des envies, évoluant la plupart du temps dans un univers pop rock 60's, où se téléscopent musique orchestrale et codes baroques. Cette rentrée verra la publication d'un nouvel album, le 11ème volet de leur intrigante discographie six ans après "Bang goes the Knightood", baptisé "Foreverland".