A l'occasion du Printemps de Bourges, voici notre sélection de jeunes pousses de la pop, d'artistes en éclosion et autres fleurs de saison que l'on pourra retrouver à l'affiche du festival !
Un hommage à Christophe ? Leur ville d'origine ? Le prénom d'une ex ? En tout cas, ce patronyme de fille choisi par quatre garçons dans le vent pour désigner leur bande a tout d'un mystère. Dans tout les cas, le groupe marseillais a su conquérir le paysage pop de ses rythmes réjouissants, et en français, s'il vous plait, notamment grâce au titre chaloupé "Je bois et puis je danse", hymne à la drague en soirée avec la poésie d'un Etienne Daho. Un premier album "Regarde le ciel", une sélection au FAIR et une victoire au concours CQFD des Inrocks plus tard, Aline s'affiche comme la révélation pop de cette année.
Clairement affirmés comme l'un des espoirs du rock français de demain et d'après-demain depuis la sortie du maxi "You Can't Blame The Youth", Concrete Knives enchaîne les tubes à l'image de "Brand new start", hymne pop à la jeunesse et à l'insouciance. La vingtaine pétillante, les quatre membres du groupe ne semblent pas intimidés par leur parcours déjà impressionnant et s'apprêtent à défendre leur premier album "Be Your Own King" sur la scène du Printemps de Bourges puis en tournée dans toute la France.
Et Dieu créa... La Femme. A défaut d'être l'avenir de l'Homme, celle-ci peut se targuer d'être peut-être l'avenir de la musique ! Ce groupe aux multiples visages originaires de Biarritz a plongé tête la première dans l'océan de la nouvelle scène française en s'illustrant dans un style qui leur est propre, mélange de surf music, de cold wave et de pop. Ils viennent de sortir "Psycho Tropical Berlin", leur premier album très attendu, aux influences diverses de Kraftwerk ou Jacno.
Chanteur à texte mais surtout chanteur à part, le nantais Alexis HK fait figure d'OVNI dans le paysage de la nouvelle scène française avec une voix qui évoque Brassens et des textes tendres et cruels, qui prennent tout leur sens dans "Le dernier présent", son septième et nouvel album, sorti cet automne. Artiste mordant et lucide, Alexis HK s'attache à saisir les petits défauts de ses semblables, à éclairer de poésie les petits moments de vie, à mettre en musique les conversations de bistrots, et à en concocter des albums qui sonnent vrais, en bon conteur de fables modernes. Dans ses chansons douces-amères, Alexis HK garde les pieds bien ancrés dans la réalité et semble parler de lui, mais aussi un peu de nous. Et un peut-être un peu de vous.
Avec des influences classiques et une éducation aux chants corses, Barbara Carlotti aurait pu suivre un destin tout tracé du côté de l'île de Beauté et du chant lyrique, mais c'est pourtant du côté du folk rock américain que la chanteuse a tendu l'oreille, dès son premier album sortit en 2005. Celui de la « maturité » est arrivé en 2012 avec « L'Amour, l'Argent, le Vent », couronné de deux nominations aux Victoire de la Musique.
Souvent présentée comme une révélation malgré ses quatre albums sortis depuis 2006, Sophie Hunger est l'une des artistes suisses (petite exception de la sélection !) les plus talentueuses de sa génération. Armée d'une voix déchirante et d'un savoureux mélange de folk, jazz et soul sous le bras, la chanteuse a rapidement conquis son pays avant de s'attaquer à l'Europe. Et si c'était encore nécessaire, la zurichoise a confirmé son talent en octobre dernier lors de la sortie de l'album « The Danger of light ». Somptueux.
Melody Prochet alias Melody's Echo Chamber, a débarqué sans crier gare avec une prestation bourrée de charme offerte au Pitchfork Festival cet été, et confirmée lors des Trans Musicales en décembre dernier. Epaulée par Kevin Parker du groupe Tame Impala, la chanteuse livre dans l'album « Weird World » une dream pop psyché faussement 60's, proche de la mélodie du bonheur.
Rien d'un tel qu'un nom d'oiseau (de paradis) pour une femme-orchestre prête à prendre son envol : de sa voix profonde et rauque, Marion Gaume envoûte, virevolte, dompte et entraîne dans son univers onirique, incarné par son très bon premier album de folk urbaine, « Keep this moment alive », à découvrir au plus vite.
Attention, talent : l'un des auteurs français les plus subtils du moment, le troubadour Babx, vient de sortir "Drones Personnels", son troisième album, déployé avec grâce dans 10 titres surréalistes, qui semblent débarqués tout droit de la science-fiction des années 80. Chanteur virtuose, auteur démesuré à la langue d'orfèvre maniaque, compositeur orgiaque, fantasque, élégant, déglingué mais toujours précis, doté d'une mémoire d'éléphant et d'une curiosité de visionnaire, BabX bluffe par son ambition poétique et musicale, sa puissance et sa fièvre contagieuse.
Derrière FAUVE, se cache un collectif français (et félin, forcément) de musiciens qui vont et viennent au gré des modes et des envies, baptisé "Le Corp". En une poignée de concerts, la bande, qui se fait rare, a su se faire remarquer et séduire les plus sceptiques, le quotidien Le Monde en tête. Mais indépendants jusqu'au bout des griffes, le groupe continue d'évoluer sans label et de refuser (pour l'instant, en tout cas) toutes les offres, aussi alléchantes soient-elles.