WYNTON MARSALIS

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Biographie de Wynton Marsalis

Né le 18 octobre 1961 à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), Wynton Marsalis grandit dans une famille imprégnée par la musique. Son père Ellis Marsalis est un pianiste réputé qui a joué avec Julian « Cannonball » Adderley, Al Hirt, David « Fathead » Newman et Eddie Harris et ses frères, l'aîné saxophoniste Branford, Delfeayo, Mboya et Jason empruntent la même voie qui fait des Marsalis une véritable dynastie musicale.

À l'âge de huit ans, après des cours de théorie et l'apprentissage de la trompette avec Al Hirt, Wynton Marsalis fait ses débuts en groupe dans le marching band du joueur de banjo Danny Barker puis d'autres formations jazz, funk ou même classique comme le New Orleans Civic Orchestra dont il devient le trompettiste titulaire. Benjamin des étudiants du Tanglewood Berkshire Music Center, le musicien prodige décide de s'installer à New York où en 1979 il intègre la prestigieuse Julliard School.

Immergé dans la scène locale, le trompettiste ne tarde pas à faire parler de lui. Son talent commence par éclater au sein des Jazz Messengers du célèbre batteur Art Blakey et à se propager sur les albums de pointures comme Sarah Vaughan, Dizzy Gillespie, Herbie Hancock, Ron Carter, Sonny Rollins ou Clark Terry. Signé dans la foulée par la major Columbia, Wynton Marsalis délivre sa propre patte sur deux albums parus en 1982, Wynton Marsalis et Fathers And Sons, suivis de l'excellent Think Of One l'année suivante. Son style qui s'inspire de la période de retour de Miles Davis à une esthétique acoustique après la révolution jazz rock, ne manque pas d'entraîner dans son sillage une nouvelle génération de souffleurs recrutés par les maisons de disques au vu des scores réalisés par le « jeune lion » Marsalis, chef de file désigné d'une nouvelle école du jazz.

Leader d'un quintette dans lequel on trouve son frère Branford, Kenny Kirkland, Charnett Moffett et Jeff « Tain » Watts, le cadet Marsalis ne tarde pas à montrer sa différence en proposant des interprétations de pièces classiques avec The English Chamber Orchestra (1984), l'album Baroque Music (1985, avec Edita Gruberova) ou les Concertos pour trompette de Tomasi et Jolivet. Chaque fois que le besoin s'en fait sentir, le jazzman revient à des oeuvres écrites dans un permanent balancement entre liberté et formalisme.

En 1985, la sortie de Codes (From The Underground) marque une étape importante qui l'impose au rang des novateurs quand d'autres albums de facture plus sage divisent la critique. Musicien doué et éclectique, Wynton Marsalis ne choisit pas de camp et joue au gré de son inspiration, ce qui est parfois perçu comme une position confortable de gestionnaire du grand héritage jazz, quitte à être classé parmi les traditionnalistes avec des albums comme Standards Vol. 1 et Carnaval (1987) ou The Majesty of the Blues (1988).

Au tournant des années 1990, Wynton Marsalis lance un nouveau septette comprenant le tromboniste Wycliffe Gordon et le pianiste Eric Reed, dans une approche influencée par Duke Ellington. La formation séparée en 1995 laisse quelques traces marquantes, comme Citi Movement en 1992, avant de se projeter dans l'orchestre du Lincoln Jazz Center. Pédagogue à temps partiel pour la chaîne PBS avec la série Marsalis On Music, le trompettiste et leader de Jazz At Lincoln Center est honoré par le Pulitzer Prize en 1997 et poursuit la série Standard Time. En 1999, pas moins de huit enregistrements émis portent son nom dont l'hommage à Ellington Live in Swing City: Swingin' With the Duke, l'album studio Big Train et Live At The Village Vanguard constitué de sept volumes, suivi par The Marciac Suite. Entre autres nombreuses récompenses honorifiques, Wynton Marsalis a récolté neuf Grammy Awards entre 1983 et 2000.

Après le bluesy All Rise en 2002, Marsalis réalise son premier album pour Blue Note, The Magic Hour (2004), rapidement oublié au profit d'enregistrements en public (Amongst The People) ou de projets plus ambitieux tels From the Plantation to the Penitentiary (2007) ou He And She (2009) avant un retour au giron Columbia/Sony marqué par des hommages à Ray Charles, Billie Holiday et Edith Piaf. Sa version de L'Histoire du soldat de Stravinsky, couplée à sa composition Meeelaan, fait date. En 2005, il reçoit la Médaille nationale des Arts des mains du président George W. Bush. En 2011, après une collaboration sur l'album Clapton, le trompettiste et le guitariste s'associent pour le live Play The Blues: Jazz At Lincoln Center.


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Avis sur Wynton Marsalis


AnneLaure J.
14 critiques
  Avis écrit le 18 Février 2016

Sans être une fan inconditionnelle de jazz, je suis allée voir Wynton Marsalis en concert à l'Olympia avec son big band : le Jazz At Lincoln Center Orchestra. Sur scène, c'était bluffant ! Les morceaux se succèdent avec une énergie incroyable : composition de Gershwin, reprise du blues « I left my baby standing at the front door crying », « Dali » par Nash… On a à peine le temps d’applaudir que c’est déjà l’entracte : mine de rien cela fait déjà presque une heure que les musiciens soufflent dans leurs cuivres. Après l’entracte, les morceaux s’enchaînent, exécutés avec justesse et brio à la fois : on retient surtout la composition « Rhapsody in blue » de Gershwin, « I got rythm » de Gershwin également, la reprise de « All love is fair » de Stevie Wonder et le final avec un tuba, à la manière des fanfares de la Nouvelle Orléans en Louisiane.
En bref, un concert incroyable dont on ressort épaté et avec l’envie d’aller plus souvent écouter du jazz.

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