BIG YOUTH
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Biographie de Big Youth
Ce Jamaïcain né dans les ghettos de Kingston, fait partie, de par sa production, sa personnalité et son look (son sourire en or aux couleurs de l'Ethiopie !), de ces artistes incontournables. Prince des Djs, inventeur de l'expression « Natty Dread » ou encore du singjay (chant + dee-jay), c'est certainement à lui qu'on doit l'arrivée de l'idéologie rasta dans le reggae.
Orphelin de père, Manley Buchanan (dans le civil) grandit dans le ghetto traînant avec les jeunes rebelles de l'époque au Ranch Yard. Entre violence, souffrance, musique et fraternité. Il y apprend à chanter avec ses potes, Dennis Brown et Doctor Alimantado. On le voit souvent prendre le micro dans le sound system de son quartier, Tippatone. C'est là que Grégory Isaacs (alors pas connu) le découvre et produit son premier titre, « Movie Man ».
72 sera l'année Big Youth : devenu résident au Tippatone, il crée sa mythologie live, se fait connaître et amène l'idéologie rasta dans le reggae comme nul autre. « The Killer » devient un tube et Gessie Clarke produit son premier album « Screaming Target ». S'ensuivra son fameux « S 90 Skank » avec l'introduction pétaradante à la moto S 90 (véritablement enregistrée en studio !). Cette année-là sort aussi l'album enregistré pour Prince Buster (« diplômé de l'Arnaque High School »), « Chi Chi Run », dont il ne touche pas une royalty ! Dégoûté, il lance son propre label Negusa Nagast (le roi des rois en éthiopien) pour contrôler sa musique et sortir ses propres productions. A cette époque, quasi tous ses titres deviennent des tubes (dont la version « Satta Amasa Gana »), mais il vit toujours au Ranch dans la pauvreté. Big Youth est ... « dread inna Babylon ». Sa suprématie explose définitivement lorsqu'il écrase le sound system de King Tubby en juin 73.
Après sa carrière décline car il est politiquement incorrect. Ses paroles et son style dérangent, il gêne. Des jaloux lui mettent des bâtons dans les roues, il se met à dos des politiques (Michael Manley, alors premier ministre), on dit qu'il ne sait pas chanter. Porte-parole de la minorité, des « sufferers et gangsters », ses textes socialement engagés évoquent la souffrance, la corruption politique, l'hypocrisie religieuse (« Fire to the Pope ») et déplaisent.
Big Youth, issu du ghetto, n'a jamais oublié ses origines, il s'en est échappé avec panache, arrogance et talent. Son catalogue est certes inégal, mais demeurent ses morceaux anthologiques et un style. Où la mélodie est l'élément central. Qui alterne chant et paroles. Le chant de Big Youth est sensuel, presque sexuel ; sa voix geint, miaule, se fait féroce, retombe, roule sur les notes, se noie dans la basse, ressurgit. Big Youth still alive !
Actualité de Big Youth
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